petits matins

2 février 2012

Déjà, le matin, la sonnerie du réveil est souvent douloureuse, d'autant plus en ces jours d'hiver où la neige vous ouate les sens comme une couette supplémentaire.. Pas un bruit, la douceur des draps, la tiédeur des couvertures. Encore un petit peu de temps au lit, pas longtemps, juste le temps de prendre conscience qu'il faut qu'on se réveille. Argument fallacieux. On ferme les yeux, on est bien et si on ne fait rien, c'est sûr on se rendort.

Alors on s'extrait du lit, doucement, silencieusement pour ne pas éveiller les petits. On réprime un cri de douleur, de surprise d'avoir marché sur une voiture de Basile, qui traîne dans la chambre... Et juste arrivée dans le couloir c'est le déchaînement, un tsunami de pelages : les chats vous roulent dans les pieds, miaulent de désespoir. Vous avez la sensation d'un assaut, ils paraissent nombreux : ils sont deux. Ils ont faim. Pourtant, il vous semble bien leur avoir donné à mangé hier soir, comme tout le monde ?? Oui, mais les chats ont faim. Rien ne compte d'autre que leur estomac.

Vous descendez l'escalier sous escorte, escorte vicelarde qui semble tout à la fois faire de vous son héroïne, mais qui n'hésite pas à sinuer entre vos jambes prête à vous faire tomber. Après le piège de la petite voiture, il ne faut pas vous faire avoir par les deux terribles fauves affamés. Vous arrivez dans la cuisine, trébuchant, jurant sûrement. Vous regrettez la tiédeur de la couette, le douillet du lit (non, non, pas le grand type en kimono, j'ai pas mis de majuscule),mais vous êtes assaillie, incapable de penser de réfléchir inondée par les miaous de plus en plus pressants de plus en plus insistants et la danse frénétique du bourdon entre vos jambes ce huit interminable qu'ils dansent à deux. Stop, ok, tant pis, ils passeront avant tout : avant votre thé, avant le biberon du bébé, le chocolat de votre fille, le café du chéri. Un bol de croquettes et c'est la paix revenue ! Ils ont gagné. C'est ça aussi, les chats...